
Un universitaire repenti dévoile les dessous des « études de genre »
Christopher Dummit arrive aujourd’hui à ce dernier constat et regrette amèrement que les thèses qu’il a vénérées et enseignées pendant des années soient devenues des doctrines officielles et opérationnelles. Pour se racheter en tentant de réparer les pots cassés, il a entrepris de démonter la mécanique intellectuelle dont il fut un « docteur Folamour » : « Je veux détailler les raisons qui me faisaient faire fausse route à l’époque, et celles qui expliquent les errements des socio-constructionnistes radicaux contemporains. J’ai avancé les mêmes arguments qu’eux et je sais qu’ils sont faux. »
Il le sait d’autant mieux que dans un « mea culpa » tout à son honneur, il avoue avoir plus ou moins sciemment falsifié ses conclusions pour qu’elles servent l’idéologie philosophico-politique en vogue dans les facs d'histoire nord-américaines des années 1990, selon laquelle « le sexe n’existe pas », l’identité sexuelle n’étant, comme toutes les identités, qu'une « construction sociale et une « question de pouvoir ». À l’époque, explique-t-il, cette théorie restait confinée dans des cercles intellectuels tant elle allait « à l'encontre du sens commun ». Mais aujourd’hui, dans un « revirement culturel stupéfiant », elle est partout : « Dans les débats sur les droits des transgenres et la politique à adopter concernant les athlètes trans dans le sport. Dans des lois menaçant de sanctions quiconque laisserait entendre que le sexe pourrait être une réalité biologique. »
Or, explique-t-il, non seulement j’avais tort, mais « je me bernais moi-même », camouflant par l’ironie ou la colère « qu'à un niveau très élémentaire j'étais incapable de prouver une bonne partie de mes propos ». « Je partais du principe que le genre était une construction sociale et je brodais toute mon « argumentation » sur cette base ». Ce faisant, il agissait en disciple du français Michel Foucault (so chic !) pour lequel tout se résumait au « pouvoir » : si quelqu’un soutenait qu'il y a une réalité biologique dans la différence sexuelle, c’est qu’il cherchait en réalité à justifier le pouvoir masculin. « Et donc à légitimer des oppressions. » Aujourd’hui, c’est ce « mea culpa » de Christopher Dummit qui mérite d’être diffusé, en espérant qu’il fera école !
L’hebdomadaire Le Point (en lien ci-dessous) reprend en traduction cette confession publiée dans le journal australien Quillette