Économie

Éoliennes, solaire… Un casus belli à 300 milliards d'euros 

Par Judikael Hirel. Synthèse n°2524, Publiée le 09/07/2025 - Photo : Faut-il stopper les subventions publiques allouées à l'éolien et au photovoltaïque ?
Crédits : Crédit photo : Pexels / Pixabay.
C'est un sujet que le gouvernement souhaite voir adopter, si possible sans vote, mais qui fait polémique : la programmation pluriannuelle de l'énergie prévoit des investissements massifs dans les énergies renouvelables. Mais à quel prix ?

Dans un pays qui possède l'énergie la plus décarbonée d'Europe, celle du nucléaire, est-il bien raisonnable de dépenser des fortunes pour développer au plus vite les énergies renouvelables ? Surtout alors que l'on apprend que la mafia investit dans les parcs éoliens pour blanchir son argent sale... Et à la fin, qui va payer pour tout cela ? Après son combat contre les ZFE, c'est d'ailleurs le nouveau cheval de bataille de l'écrivain Alexandre Jardin. « Avec la programmation pluriannuelle de l'énergie, ce sont encore les gueux qui vont payer », estime-t-il. En effet, selon les derniers chiffres de la Fondation Concorde, d'ici 2035, le développement des énergies renouvelables intermittentes (éolien et solaire) entraînera une hausse de 51 % du prix de l'électricité pour les ménages, en euros constants. « Un enjeu colossal, que le gouvernement a voulu faire passer en douce », estime Alexandre Jardin.

En mars dernier, déjà, les observateurs parlaient de « ce plan à 300 milliards qui pourrait faire tomber le gouvernement ». « Combien de Français savent que l'éolien et le solaire ont fait doubler leur facture d'électricité depuis dix ans ? », interrogeaient il y a peu Bernard Accoyer, président de PNC France et ancien président de l'Assemblée nationale, et Xavier Moreno, président du Cérémé, un think tank sur les questions énergétiques, dans une tribune publiée par Le Figaro. « Combien savent que cette politique énergétique, calquée sur celle de l'Allemagne, leur fait payer le coût de deux systèmes électriques, nucléaire et renouvelables intermittentes non pilotables, a fait doubler leur facture depuis dix ans, et n'a pas eu d'effet positif sur le climat puisque, à la différence de l'Allemagne, on remplace en France une électricité nucléaire déjà décarbonée par une autre. »
Et ce d'autant plus que les producteurs éoliens ou solaires, eux, « sont payés à un prix garanti par le contribuable, même quand on n'a pas besoin de leur électricité, et sont indemnisés quand on leur demande d'arrêter de produire pour protéger l'équilibre du réseau. » À l'inverse, EDF n'a pas d'autre choix que de répercuter sur le prix de l'électricité nucléaire les pertes subies quand les réacteurs sont ralentis, ou doivent être arrêtés, pour les mêmes raisons d'équilibre du réseau.

Mais d'où sort ce montant de 300 milliards d'euros ? Ce chiffre est contesté du côté gauche de l'échiquier politique... Certains parlent de 200 milliards d'euros à investir dans le réseau électrique français, notamment pour adapter le réseau aux nouvelles sources de production que constituent les champs éoliens et solaires. « Des chiffres bien officiels, mais volontairement mal interprétés. C'est le principe d'une fake news », affirme-t-on sur l'antenne de Radio France. « On a besoin de renouvelable, vient d'ailleurs d'affirmer Emmanuel Macron, recadrant Bruno Retailleau, qui avait appelé à se concentrer uniquement sur le nucléaire : « Notre priorité doit être de rebâtir un parc nucléaire en reconstituant une compétence industrielle française. Les Français n'ont pas à payer deux fois leur électricité, ni à substituer des technologies qui abîment leurs paysages et leur cadre de vie. » Le président des Républicains, le vice-président délégué François-Xavier Bellamy et le vice-président du parti, Julien Aubert, plaident quant à eux pour un renforcement du parc nucléaire actuel et l'arrêt des subventions publiques allouées à l'éolien et au photovoltaïque : « s'il [ le pays ] est largement dépendant des importations pour sa consommation fossile, il possède une carte unique en Europe : ses capacités nucléaires et son potentiel hydroélectrique. »

« La première chose à rappeler est que toute cette affaire a un impact fondamental : c'est une explosion de la facture d'électricité des Français. Une multiplication par deux, et un coût de 300 milliards d'euros », expliquait récemment Fabien Bouglé, expert en politique énergétique, au micro de Pascal Praud, après le refus par le sénat d'un moratoire sur les éoliennes. « Cela représente 10 % du déficit français. Les Français doivent réaliser cela : si on multiplie les éoliennes, les panneaux solaires, les éoliennes en mer comme le souhaitent les sénateurs LR, les Français en subiront les conséquences. » Selon lui, « l'État prévoit d'engager presque 300 milliards d'euros sans aucun débat parlementaire et sans aucune étude d'impact », explique Fabien Bouglé. « Sur le fond, cette programmation pluriannuelle de l'énergie fait la part belle aux énergies intermittentes (éoliennes et panneaux solaires) en multipliant par deux la puissance installée de l'éolien terrestre, par cinquante celle de l'éolien en mer, puis par cinq celle des panneaux solaires. C'est en réalité une PPE qui a été écrite par et pour les filières éolienne et solaire, au détriment de la filière nucléaire. Une feuille de route qui néglige, avec une certaine désinvolture, le déploiement de ce qui représente la richesse électrique de la France, à savoir son parc électronucléaire. » « Ce n'est pas une bonne idée de dire qu'on ne va plus faire de renouvelable dans notre pays, qu'on ne va plus investir », estime néanmoins le chef de l'État.

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« Combien de Français savent que l'éolien et le solaire ont fait doubler leur facture d'électricité depuis dix ans ? »
Le Figaro
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1 commentaire
Le 09/07/2025 à 21:43
macronescu n'a pas achevé son oeuvre de destruction de la FRANCE !!! Lui et sa bande associés à rachid meluche sont les premiers ennemis des FRANCAIS .... grandes oreilles (bayrou) cherche 40 milliards et là voilà 300 milliards; cherchez l'erreur. Les gôchos/écolos/islamistes veulent ces moulins à vent pour engraisser les mafias qui les subventionnent. Il faut accrocher tous ces fameux "experts" aux ailles et les faire tourner jusqu'à la divulgation de leurs forfaitures
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