Shocking ! La vénérable BBC prise en flagrant délit de mensonge
Une tempête fait rage au sein d'une institution qui faisait jadis la fierté des Britanniques. La BBC est le groupe télévisuel le plus important du monde, avant même les chaînes américaines : elle a construit sa réputation et sa puissance grâce à un réseau mondial qui couvre le Commonwealth. Elle a été aussi prise en exemple par les autres groupes publics (comme France Télévision). Un rapport de 19 pages dénonce les biais de la rédaction et met en évidence des mensonges répétés sur des sujets brûlants, comme la guerre à Gaza, l'idéologie transgenre et... Donald Trump. L'auteur du document est Michael Prescott, un journaliste expérimenté qui a conseillé la direction de la BBC de 2022 à 2025, justement sur l'éthique journalistique. Il a rendu son rapport aux grands pontes de la chaîne alors qu'il finissait sa mission en juin dernier. Le résultat ? Un silence total. Comme si l'enquête répertoriant de graves manquements sur une durée de trois ans n'avait jamais existé. Mais le rapport a fuité : The Telegraph l'a publié le 6 novembre. Deux gros fusibles ont déjà sauté le 9 novembre en conséquence : Tim Davie, directeur général du groupe, et Deborah Turness, patronne de BBC News (la chaîne d'actualités). Le problème révélé par Prescott semble en fait bien plus profond que des fautes professionnelles commises par ces deux personnes...
Le cas le plus choquant concerne l'émission Panorama d'octobre 2024 – juste une semaine avant l'élection présidentielle américaine – intitulée : « Trump : une deuxième chance ? » Pendant 58 minutes, les événements du 6 janvier 2021 ont été au centre du reportage. Les journalistes de la BBC ont réalisé un montage du discours de Trump après lequel une foule de ses partisans avait envahi le Capitole. Panorama faisait dire au président américain : « Je vais marcher avec vous jusqu'au Capitole et nous allons nous battre jusqu'au bout. » Ce qu'il a réellement dit : « Je vais marcher avec vous jusqu'au Capitole pour encourager nos représentants et sénateurs. » « Nous battre jusqu'au bout » correspond à une autre partie du discours, plus de 50 minutes après, relative au combat politique, donc pacifique... De plus, la BBC a ajouté des cris hostiles venant de la foule pour rendre l'impression encore plus agressive. Donald Trump a immédiatement réagi : il menace de demander « 1 milliard de dollars de dommages et intérêts » à la BBC. Abigail Jackson, la porte-parole de la Maison-Blanche, a pour sa part enfoncé le clou : les grands médias ont vu leur crédibilité s'effondrer auprès du public qu'ils sont censés informer, à cause de leurs manipulations et des mensonges présentés comme des faits.
Un autre sujet brûlant concerne la couverture des événements de Gaza par la chaîne BBC Arabic : un biais pro Hamas sans nuances. Au point de recueillir les propos d'un témoin palestinien, sans préciser que le jeune homme était le fils d'un des chefs du mouvement terroriste... L'idéologie LGBT ensuite : une véritable obsession, visiblement, pour les journalistes du groupe qui l'ont érigée comme une lutte de première importance au Royaume-Uni. Le scandale tombe très mal pour la BBC, qui doit prochainement engager des négociations avec le gouvernement pour sa dotation d'argent public à partir de 2027. Car les Britanniques paient les journalistes de la BBC, tout comme les Français le font pour leurs collègues de France Télévision et Radio France...
Le problème dénoncé par Prescott tient d'abord dans l'abandon de l'éthique journalistique la plus fondamentale par une nouvelle génération de journalistes à la BBC. Leur mission ne consiste plus à exposer des faits, explorer des sujets avec rigueur, mais de prêcher ce qui leur paraît « juste », voire « moral ». C'est d'ailleurs le sens des premières protestations des rédactions de la BBC : le découpage et le remontage du discours de Trump ne transformaient ses paroles « que pour mieux en faire ressortir le sens profond ».
L'autre problème mis en évidence par Prescott est que la partialité des journalistes est systématiquement dans le même sens, c'est-à-dire au service d'un progressisme qu'on qualifierait en France « d'islamo-gauchiste ». Jamais dans l'autre sens. Le public britannique qui finance la BBC pourrait sans doute accepter des biais journalistiques, à la condition qu'ils soient présentés de manière transparente et qu'ils soient contrebalancés par d'autres reportages affichant un prisme conservateur. Le spectateur (ou l'auditeur) pourrait alors plus facilement se faire un avis à l'aide d'éclairages différents.
Le scandale touchant la BBC pose un problème profond, selon la philosophe Mary Harrington. L'attitude des grands médias donne raison aux penseurs poststructuralistes, qui assujettissaient la « vérité » aux institutions de pouvoir. Des institutions comme la BBC ou France Télévision... On risque, prévient Harrington, d'assister – en réaction – à la construction d'une « tour de Babel » médiatique, faite d'étages comme autant de narratifs contradictoires et concurrents, provenant de journalistes devenus les porte-voix de communautés enfermées dans leurs certitudes...
- Un rapport de 19 pages a été communiqué à la direction de la BBC en juin dernier. Il dénonce de graves manquements à l'éthique journalistique.
- Ignoré par la direction de la BBC, le mémo a été publié par The Telegraph le 6 novembre.
- L'émission "Panorama" de la BBC d'octobre 2024 est particulièrement visée : les journalistes ont fait un montage modifiant le discours de Donald Trump avant les événements du 6 janvier 2021 au Capitole.
- Le président américain annonce vouloir porter plainte contre la BBC, réclamant 1 milliard de dollars.