Gênes, les racines d'un drame
En Italie, les infrastructures souvent vieillissantes sont mises en cause, au lendemain de ce drame qui a fait plus de 30 morts. À l’enquête, maintenant, de déterminer les responsabilités dans l’effondrement de ce pont en béton de 1,8 kilomètre de long, soutenu par des piliers de 90 mètres de hauteur. Si des travaux de consolidation étaient en cours, selon la société italienne des autoroutes, l’ouvrage souffrait de défauts structurels dès sa conception.
Pour la presse italienne, c’est d’abord aux politiques italiens qu’il faut imputer une telle catastrophe, car ils ont bien souvent bloqué la modernisation des infrastructures du pays. Ainsi, cinq projets alternatifs au viaduc auraient été présentés et refusés par le passé, le mouvement 5 étoiles s'étant notamment opposé à ces alternatives. Sur les cinq dernières années (2013-2017), dix ponts se sont écroulés en Italie, selon le Corriere della Sera, qui souligne un manque de maintenance et des investissements dans les infrastructures routières en baisse. Au-delà du cas de Gênes, c’est un certain « déclinisme » bureaucratique dont souffrirait globalement l’Italie quo est en cause, bloquant quasi systématiquement tout projet de modernisation du pays.