L’autoportrait de Vladimir Poutine devant la caméra d’Oliver Stone
International
L’autoportrait de Vladimir Poutine devant la caméra d’Oliver Stone
Par Equipe LSDJ.
Synthèse n°90,
Publiée le 27/06/2017
De juillet 2015 à février 2017, Oliver Stone, réalisateur de «JFK», «Wall Street» et «Platoon» mais aussi de documentaires sur Yasser Arafat («Persona non grata») et sur Fidel Castro («Comandante»), a interviewé à douze reprises Vladimir Poutine. Au total, vingt heures d’entretiens résumés dans un documentaire de quatre heures. Sa première diffusion en France était l’événement TV du lundi 26 juin sur France 3 et sur France info -une première émission de deux heures (suivi d’un débat) qu’on peut heureusement voir ou revoir en replay. La suite sera diffusée mercredi 28 et jeudi 29, à 23 h 30, deux volets de 52 minutes disponibles eux aussi en replay toute la semaine.
Ces « Conversations avec Monsieur Poutine » dessinent un saisissant autoportrait. Stone laisse en effet s’exprimer le maître du Kremlin sans le pousser dans ses retranchements, au grand dam de certains journalistes pour qui l’agressivité est le ressort de la vérité… Il n’empêche que l’atmosphère détendue de ces conversations et la confiance que le président russe a manifestement accordée au cinéaste américain laisse entrevoir une personnalité exceptionnelle, dotée d’une maîtrise acquise par sa longue pratique du judo et d’une vraie vision politique. « Si Vladimir Poutine est le plus grand ennemi des Etats-Unis, alors nous devons au moins essayer de le comprendre », dit Oliver Stone. Il estime en effet que le public américain a « une vision médiévale » des Russes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Jamais celui qui dirige la Russie depuis dix-huit ans ne s’était confié si longuement devant une caméra sur des sujets aussi controversés que ses élections successives (comme président, puis premier ministre, puis de nouveau président…), son rapport au pouvoir, ses relations avec ses prédécesseurs et avec les présidents américains, l’Otan et les accusations d’ingérence russe dans l’élection de Donald Trump. Moins sensationnelles mais trop rares aujourd’hui dans la bouche d’un dirigeant politique pour ne pas être soulignées, ses remarques sur le rôle protecteur que l’Etat doit exercer vis-à-vis de la famille, du mariage et des jeunes (par exemple en interdisant la propagande homosexuelle auprès des mineurs).
Sur les circonstances de cette rencontre, on lira utilement cette interview d’Oliver Stone par Le Figaro dans lequel le réalisateur assure que «Poutine n’a émis aucune condition à nos entretiens ».
Oliver Stone : «Poutine n’a émis aucune condition à nos entretiens»
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