
Joe Biden : une sénilité de longue date masquée par les démocrates... et les grands médias
L'entourage de l'ancien Président américain Joe Biden a annoncé le 18 mai dernier que ce dernier souffrait d'un cancer de la prostate avancé… Tout en assurant que le diagnostic était très récent. Ce qui ne manque pas d'étonner de nombreux médecins spécialistes… Car la santé des locataires de la Maison Blanche est très suivie. Or, cette annonce a été faite deux jours avant la sortie d'un livre choc écrit par deux journalistes bien connus et ancrés à gauche : Jake Tapper (CNN) et Alex Thompson (Axios). « Original sin » – « Péché originel » en français – relate les résultats d'une enquête fouillée qui révèle que la santé cognitive de Joe Biden inquiétait son entourage dès 2015. L'épidémie du Covid a servi de prétexte à l'équipe de campagne du Parti démocrate pour cacher Joe Biden en 2020. L'état de ce dernier s'est détérioré jusqu'à devenir impossible à masquer lors du débat de la campagne présidentielle en juin 2024. On connait la suite : les proches de Joe Biden ont continué de nier tout problème avant que le candidat désigné par son Parti soit poussé vers la sortie pour être remplacé par la Vice-Présidente Kamala Harris.
Quelques jours avant la sortie du livre, le média Axios a publié sur son site l'enregistrement d'une conversation entre le procureur spécial Robert Hur et Joe Biden datant d'octobre 2023. Cet entretien faisait partie d'une enquête officielle pour comprendre pourquoi le Président d'alors avait conservé chez lui des documents confidentiels qui n'auraient pas dû quitter la Maison Blanche… On entend un Joe Biden perdu, ne se souvenant plus de la date de son élection ni même de l'année du décès de son fils Beau. Il avoue même que l'ancien Président Barack Obama avait tenté de le décourager de se présenter pour « prendre soin de lui »… Le scandale est d'une ampleur sans précédent : ce n'est pas juste que la Maison Blanche – et la direction du Parti démocrate – ont caché la vérité aux Américains. Les grands médias ont détourné les yeux et il apparait évident que Joe Biden – s'il avait été réélu – aurait été incapable de tenir son rôle 4 ans de plus… Les coauteurs de « Péché originel » affirment par ailleurs (voir leur interview par The Atlantic) que les langues se sont déliées ces derniers mois parmi les cadres du Parti démocrate : jusqu'au dénouement de l'élection présidentielle de 2024, ceux qui voulaient dénoncer cette situation avaient peur pour leur carrière… Qui dirigeait donc la première puissance mondiale entre 2020 et 2024 ?
Ce « Bidengate » est l'anti Watergate. Qui ne connait pas ce scandale immense qui avait entraîné la chute du Président Richard Nixon en 1974 ? Cette affaire est devenue une sorte de mythe – démontrant comment les médias peuvent agir pour contrer ceux qui sont au pouvoir en révélant les mensonges et les manipulations d'une administration. Bernstein et Woodward, les deux journalistes du Washington Post qui avaient recueilli les confidences de la taupe « Gorge profonde » sur les agissements de Nixon, ont milité lors de la dernière campagne en faveur de Joe Biden puis Kamala Harris. Selon eux, Donald Trump est un nouveau Richard Nixon enclin aux abus de pouvoir. La preuve : il veut revenir sur une loi («Impoundment Control Act») passée juste après le Watergate et qui limite le droit de véto dont dispose le Président en exercice. La raison invoquée par l'administration Trump : il faut renforcer le pouvoir présidentiel pour combattre « l'État profond ». La manche retour de 1974 en quelque sorte… Or le « Bidengate » est un scandale rendu possible précisément par le silence – voire la complicité – des grands médias qui ont choisi la dissimulation. Ceux-là mêmes qui se réclament comme les héritiers des journalistes qui avaient révélé le Watergate… Au nom d'un mal plus grand encore qu'il fallait combattre : l'arrivée au pouvoir d'un candidat qu'ils considéraient comme un danger pour leur pays.
Le « Bidengate » met en lumière le glissement du rôle des médias traditionnels : de contre-pouvoirs, ils semblent devenus les porte-voix des gouvernants. Le militantisme n'est pas nécessairement le problème central car il n'exclut pas la recherche de la vérité – selon l'essayiste Mary Harrington (voir son article pour UnHerd). Ce sont des journalistes militants qui ont révélé le Watergate : mais un consensus s'est dégagé de la masse des Américains qui suivaient le procès en direct. Le Président Nixon avait menti et ne méritait plus la confiance de la nation. Harrington pose la question : quel consensus espérer si la recherche de la vérité n'est plus une exigence pour les journalistes ? Le grand rendez-vous démocratique de 1974 semble inimaginable aujourd'hui à cause de la radicalisation des opinions. Et le « Bidengate » risque d'annihiler ce qui restait de crédibilité aux grands médias traditionnels. À moins d'une prise de conscience ? Les auteurs de « Péché originel » sont, depuis la parution du livre, très sollicités – y compris par les médias américains classés à gauche.