
Mark Zuckerberg peu convaincant face au sénat américain
Au-delà d’avoir été mis mal à l’aise par une question sur sa vie privée, refusant notamment de dire dans quel hôtel il avait dormi, "Zuck" avait clairement été préparé afin d’esquiver certaines questions difficiles, promettant une réponse ultérieure de ses équipes. Notamment quant à deux questions clés : qui possède vraiment les données personnelles générées à travers Facebook ? Et pour quelles raisons le site n’a-t-il pas alerté immédiatement les usagers dont les informations avaient été siphonnées par Cambridge Analytica, alors que la société avait connaissance d’un problème dès 2015 ?
Silence également sur le fait que le réseau social trace les données de navigation de sa communauté même quand elle n’est pas connectée. On se souvient qu’en France, la Cnil a infligé une sanction de 150.000 Euros au réseau social pour un tel traçage via le cookie "datr". Mark Zuckerberg a par ailleurs admis devant les membres du Sénat des États-Unis qu’il ne croit pas que les internautes lisent l’intégralité des conditions générales d’utilisation (CGU), qui sont pourtant un contrat passé entre la plateforme et l’utilisateur qui s’y inscrit. Enfin, Facebook est-il en situation de monopole avec son réseau social, qui compte plus de 2 milliards d’inscrits ? "Ce n’est pas le sentiment que j’ai", a répliqué Mark Zuckerberg, déclenchant quelques éclats de rire dans l’assistance. Facebook a jusqu’au 25 mai prochain pour se mettre en accord avec la RGPD (Règlement général sur la protection des données), qui s’imposera à toute entité manipulant des données personnelles d’un citoyen de l’Union européenne.