
Covid-19 : l’Islande, pionnière et championne du dépistage
Avec la pandémie de la Covid-19, la formule du docteur Knock cesse d’être comique : « Tout bien portant est un malade qui s'ignore » (Knock ou le Triomphe de la Médecine, Jules Romains, 1923). En l’occurrence, tout bien portant est suspect d’être un contaminé qui s’ignore, donc un contaminant potentiel. D’où l’absolue nécessité des masques et des autres mesures de précaution (distanciation, lavage des mains etc.) pour l’ensemble de la population. Les rassemblements de plus de 20 personnes sont interdits aux Islandais mais, jusqu’à présent, le dépistage à grande échelle leur a épargné le confinement en permettant aux autorités islandaises de mettre les personnes contaminées en quarantaine ou à l’isolement afin d’éviter la propagation de l’épidémie. Selon le compteur journalier publié par les autorités, l'Islande recensait ce 11 avril, à 13h : 15 498 personnes en quarantaine (pour avoir été en contact avec des malades de la COVID-19), 841 à l’isolement obligatoire après un test positif, mais seulement 1689 malades, 38 hospitalisés dont 11 en soins intensifs, et 8 décès.
L’exemple islandais confirme les recommandations de l’OMS : « Tester, tester, tester ». Un impératif qu’en France, le Pr Didier Raoult avait été l’un des premiers à marteler, et qui, selon lui, aurait pu, associé à son protocole curatif, nous épargner la solution « moyenâgeuse » du confinement général, aux effets désastreux sur les personnes, sur le lien social et sur l’économie. Mais à présent, comment sortir du confinement, sinon en prenant enfin les moyens de tester la population à grande échelle ?