
Terrorisme islamique : « revenants » du djihad mais toujours djihadistes !
Pour son enquête, confie-t-il, il a rencontré des djihadistes devenus chauffeurs de taxi, agents de sécurité «et même auxiliaires de police». Sur quarante personnages interviewés pendant six ans, un seul lui a donné le sentiment d'avoir sincèrement rompu avec cette idéologie. Les autres se disent certes déçus par leur expérience de combattants mais restent fidèles au courant djihadiste de l'islam sunnite. Les femmes qui ont fait le voyage pour soutenir amant ou mari partagent largement cet état d’esprit. Celui-ci est même ravivé dans le milieu carcéral, ce qui ne manque pas d’être préoccupant puisque «50 % des détenus terroristes déjà condamnés sont censés sortir de prison d'ici à 2020». A quoi s’ajoute cet autre «défi majeur pour les autorités» : le retour en France des quelque 400 enfants français dressés pour être les «lionceaux de l'État islamique».
Un entretien à rapprocher de ce que révèle l’actuel procès du logeur des terroristes du Bataclan : la solidarité entre un trafiquant des banlieues et les terroristes, dans un partage de «valeurs» islamiques communes.