Santé
Monsanto, une mauvaise affaire pour Bayer ?
En juin dernier, le groupe pharmaceutique allemand Bayer rachetait Monsanto, notamment concepteur du RoundUp, le plus utilisé au monde, pour 63 milliards de dollars, soit 55 milliards d’euros. A-t-il bien fait ? La question se pose, après la condamnation de Monsanto par un tribunal de San Francisco à 289 millions de dollars d’amende, dont 250 millions de dollars de "dommages punitifs" pour ne pas avoir informé de la dangerosité de son herbicide Roundup, considéré comme à l’origine du cancer d’un jardinier.
Lundi, le cours de l’action Bayer à la bourse de Francfort dévissait de 10,37%, à 83,68 euros. Il faut dire que 4000 cas identiques à celui du Dewayne Johnson sont ouverts rien qu’aux Etats-Unis, et 250 millions de dollars multipliés par 4000 représente déjà vingt fois le chiffre d’affaires du groupe… De quoi inquiéter les actionnaires, même si le rachat de Monsanto s’est fait en connaissance de cause tant de sa mauvaise réputation (Bayer avait d'ailleurs rapidement annoncé son intention d’abandonner ce nom trop négativement connu) que des affaires en cours. Et, bien sûr, tous les risques associés à l’entreprise rachetée sont transférés au nouveau propriétaire.
Que ce soit pour le Roundup, lancé en 1976, ou pour sa version professionnelle, le RangerPro, les juges américains ont estimé que le groupe avec avait agi par malveillance et que ses produits avaient considérablement contribué à la maladie du plaignant. En cause : le glyphosate, un perturbateur endocrinien, potentiellement cancérigène et perturbant également les abeilles. Pourtant, le président de Bayer France maintient contre vents et marées que « le glyphosate ne constitue pas un danger pour la santé humaine quand il est utilisé conformément aux recommandations d’usage ».
Bien sûr, Monsanto va faire appel de cette décision, afin d’annuler ou d’atténuer cette amande. Le groupe n’a d’ailleurs pas précisé s’il allait provisionner dans ses comptes les futures amendes liées aux affaires judiciaires en cours. Du côté des agriculteurs, notamment français, le dilemme reste complet : comment trouver une molécule de remplacement au Roundup, mais aussi protéger la santé des agriculteurs ?
Lundi, le cours de l’action Bayer à la bourse de Francfort dévissait de 10,37%, à 83,68 euros. Il faut dire que 4000 cas identiques à celui du Dewayne Johnson sont ouverts rien qu’aux Etats-Unis, et 250 millions de dollars multipliés par 4000 représente déjà vingt fois le chiffre d’affaires du groupe… De quoi inquiéter les actionnaires, même si le rachat de Monsanto s’est fait en connaissance de cause tant de sa mauvaise réputation (Bayer avait d'ailleurs rapidement annoncé son intention d’abandonner ce nom trop négativement connu) que des affaires en cours. Et, bien sûr, tous les risques associés à l’entreprise rachetée sont transférés au nouveau propriétaire.
Que ce soit pour le Roundup, lancé en 1976, ou pour sa version professionnelle, le RangerPro, les juges américains ont estimé que le groupe avec avait agi par malveillance et que ses produits avaient considérablement contribué à la maladie du plaignant. En cause : le glyphosate, un perturbateur endocrinien, potentiellement cancérigène et perturbant également les abeilles. Pourtant, le président de Bayer France maintient contre vents et marées que « le glyphosate ne constitue pas un danger pour la santé humaine quand il est utilisé conformément aux recommandations d’usage ».
Bien sûr, Monsanto va faire appel de cette décision, afin d’annuler ou d’atténuer cette amande. Le groupe n’a d’ailleurs pas précisé s’il allait provisionner dans ses comptes les futures amendes liées aux affaires judiciaires en cours. Du côté des agriculteurs, notamment français, le dilemme reste complet : comment trouver une molécule de remplacement au Roundup, mais aussi protéger la santé des agriculteurs ?