Bioéthique

Débats sur les vaccins contre le Covid-19 : derniers développements

Par Peter Bannister - Publié le 25/09/2023 - Crédit photo : AFP

Avec l'arrivée de l'automne et le risque d'une recrudescence du Covid-19, les vaccins ARN contre le SARS-CoV2 sont redevenus l'objet de polémiques acharnées, surtout autour des injections de rappel (particulièrement controversées lorsqu'il s'agit d'enfants) et des effets adverses des vaccins. Plus que jamais, on a l'impression d'assister à un affrontement entre deux camps diamétralement opposés. Pour les uns, la santé publique serait surtout menacée par les « anti-vax », jugés coupables d'avoir promu « l'hésitation vaccinale » (et donc la mort) par la désinformation. Pour l'autre camp, par contre, ce sont les autorités sanitaires et politiques elles-mêmes qui auraient imposé des produits dangereux à grande échelle contre les normes internationalement respectées de l'éthique médicale, en particulier dans le domaine du consentement éclairé.

Le débat est particulièrement âpre aux USA, avec de forts accents politiques. Selon une enquête récente pour Rasmussen Reports, 79 % des démocrates considèrent les vaccins Covid-19 comme sûrs, contre 38 % des républicains. Le concepteur de vaccins Peter Hotez a accusé le parti républicain de « rhétorique anti-science », affirmant que « 200 000 Américains [ayant refusé la vaccination contre le Covid-19 ] sont morts à cause d'une agression anti-scientifique coordonnée ». Un point de vue pourtant fortement contesté par d'autres scientifiques et médecins des deux côtés de l'Atlantique, parmi lesquels les 18871 signataires de la déclaration de l'International Covid Summit, dont la prochaine réunion se tiendra à Bucarest en novembre. Pour ces derniers, ce sont les défaillances de la pharmacovigilance et une campagne injustifiée visant les traitements précoces contre le Covid-19 qui seraient responsables d'autant, sinon plus de décès que ceux allégués par Hotez.

D'où pourrait venir l'arbitrage entre ces points de vue tellement polarisés ? Sans prétendre pouvoir trancher définitivement, signalons au moins quelques développements potentiellement significatifs :

- Les scientifiques reconnaissent de plus en plus la réalité d'effets indésirables graves après la vaccination, bien que leur fréquence fasse encore l'objet de débats intenses. Il s'agit notamment du décès par myocardite (risque ajouté par la Commission européenne à la notice accompagnant le vaccin actuel de Pfizer) ainsi que l'existence chez certaines personnes vaccinées d'une perturbation ressemblant au « Covid long ».

- Au niveau étatique, l'idée de l'indemnisation des victimes de ces effets semble faire son chemin. La Corée du Sud a par exemple décidé d'assouplir considérablement ses exigences en matière d'indemnisation : les familles des personnes décédées dans les 90 jours suivant la vaccination (cause de décès « non-établie ») peuvent désormais prétendre à un versement de l'état équivalent à 20 000 €, soit 3 fois le montant antérieur.

- Si certains estiment que, jusqu'à maintenant, les articles critiquant les vaccins Covid-19 ont été censurés, mais de telles publications commencent néanmoins à paraître dans des revues à comité de lecture. On aborde notamment des sujets tels que les réactions inflammatoires auto-immunes aux vaccins Covid-19 ou la possibilité d'une immunosuppression post-vaccinale. On note également la parution dans le journal Vaccine d'une étude critique, basée sur une méthodologie approuvée par l'OMS, des données des essais cliniques (Pfizer/Moderna), remettant en question le rapport bénéfice-risque affirmé.

- 3 laboratoires viennent par ailleurs de découvrir des niveaux surprenants de contamination par l'ADN dans les vaccins de Pfizer et Moderna. Ces taux ont été signalés par l'ancien chercheur du Human Genome Project Kevin McKernan, Phillip Buckhaults (Université de Caroline du Sud) et la Pr Brigitte König (Magdeburg Molecular Detection, Allemagne), donnant lieu à une vive discussion. On estime que la contamination découle de la méthode de production massive et accélérée des vaccins qui a utilisé des bactéries e.coli pour générer du matériel génétique. Il n'y a pas encore de consensus sur les risques associés à cette contamination ; il a toutefois été noté que les vaccins produits par la méthode en question (« Processus 2 ») n'ont été testés que sur 250 des 44 000 participants aux essais cliniques de Pfizer. Les données de sécurité à ce sujet sont donc minimes pour l'instant. En Allemagne, cette présence d'ADN - à des niveaux bien supérieurs à ceux autorisés - a été signalée au ministre de la Santé et a fait l'objet d'une protestation au Bundestag, tandis qu'en Australie, une action légale contre Pfizer et Moderna est en cours. On allègue que l'ADN fait entrer les vaccins dans la catégorie des OGM comme définie par la législation australienne ; aucune licence n'ayant été obtenue auprès de l'organisme de réglementation compétent, leur distribution serait donc illégale.

- Enfin, on constate une surmortalité persistante, toutes causes confondues, dans les pays hautement vaccinés, même après la fin de la pandémie. Cause ou corrélation ? Le débat continue...


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4 commentaires
Le 26/09/2023 à 14:04
J'ai 81 ans et j'ai eu 5 vaccins anti-Covid Pfizer, avec mon plein assentiment. Je n'ai eu aucun effet secondaire et je n'ai jamais attrapé la Covid. En même temps que le vaccin antigrippal, je demanderai le rappel anti-Covid, comme le préconise la Sécurité Sociale et sans état d'âme, malgré la campagne de désinformation. Il faut également parler des trains qui arrivent à l'heure.
ANDRE
Le 26/09/2023 à 10:23
Mon cousin : 70 ans, en bonne santé, vacciné cinq fois, vient de succomber à un cancer fulgurant.
Le 26/09/2023 à 09:58
L'histoire du vaccin pour le covid est une fumisterie car MACRON a acheter trop de vaccin surtout chez FISZER et maintenant ils essaye de les refourquer a la population en faisant croire qu'il y a un VARIANT de plus il vous injecte la maladie du ECOLI vous aller recevoir de la caisse maladie le papier pour refaire le vaccin ne vous faite pas avoir MOI JE NE LE FAIS PAS
LOuis
Le 26/09/2023 à 08:06
Apres 1 injection et 3 rappels j'ai été diagnostiqué positif à Omicron. J'ai ensuite été détecté atteint d'un Covid Long avec détresse respiratoire, extrême fatigue chronique, anémie ferriprive à 8 restée inférieure à15 en dépit de transfusion de 2 +1 poches de sang, d'une poche de fer et de façon permanente d'une prise journalière de fer par pilule, traitement de la respiration par inhalation journalière , etc, etc. Je passe coût et temps passé des interventions et examens chirurgicaux et médicaux pour recherches infructueuses de toutes ces pathologies. Deux ans de galère et une déprime qui gagne tous les jours un peu plus sur ma ""qualité"" de vie.
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