
Les mystères de la maladie d’Alzheimer
Néanmoins, a expliqué le professeur Albert Hofman, qui a contribué à cette étude internationale, « nous avons plusieurs pistes solides : parmi elles figurent l’augmentation du niveau d’éducation et l’amélioration de la santé cardio-vasculaire, liée notamment à la baisse du tabagisme. » (Le Figaro, 8 août). Ce qui confirme là encore des observations antérieures : faire travailler le cerveau et veiller à la qualité et à l’équilibre de l’alimentation retarde à tout le moins l’apparition des symptômes. C’est la meilleure des préventions d’une maladie pour laquelle on ne dispose pas encore d’un médicament sûr et efficace (en revanche un test sanguin semble au point pour dépister précocement la maladie d’Alzheimer). Cette même étude internationale corrige l’idée que les femmes seraient plus sujettes que les hommes à développer la maladie d’Alzheimer ou autre forme de neurodégénérescence. Si elles sont en effet plus nombreuses à être atteintes, ce serait surtout en raison de leur plus grande longévité, l’incidence des cas augmentant fortement avec la grande vieillesse…
Une étude récente (en lien ci-dessous), basée sur l’examen de 396 recherches, identifie dix facteurs qui augmentent les risques de développer la maladie : 1. Un faible niveau d’instruction ; 2. Un manque d’exercice intellectuel ; 3. L’hypertension ; 4. L’hypotension ; 5. Le diabète ; 6. Le surpoids ou au contraire l’insuffisance pondérale ; 7. Les traumatismes crâniens ; 8. L’hyperhomocystéinémie (des taux élevés dans le sang d’homocystéine –un acide aminé naturel qui participe à la production des mécanismes de défense de notre corps mais qui, à trop haute dose, endommage le cerveau) ; 9. La dépression ; 10. Le stress. Bref, comme on le vérifie aussi dans l’épidémie du coronavirus, l’antique équilibre du « mens sana in corpore sano » (Juvénal) reste le meilleur atout pour mener une bonne vie humaine jusqu’à son terme naturel.