L'avalanche judiciaire contre Donald Trump ne fait que commencer
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L'avalanche judiciaire contre Donald Trump ne fait que commencer

Par Ludovic Lavaucelle. Synthèse n°1871, Publiée le 12/04/2023 - Photo de Carmen Mandato/Getty Images/AFP
C’est une chasse à l’homme lancée par une affaire qui a fait les gros titres des médias internationaux. « Historique » : voilà le qualificatif partout entendu au sujet de la convocation de l’ancien Président Donald Trump par le procureur du district de Manhattan (New York) la semaine dernière. C’est la première fois en effet qu’un ancien président est mis en accusation devant une cour criminelle. Il a plaidé « non coupable » des 34 chefs d’accusation avancés par Alvin Bragg, le procureur du district de Manhattan. Le cœur de l’affaire : un paiement de 130 000 dollars à Stephanie Clifford (dont le nom de « scène » est Stormy Daniels) peu avant l’élection de 2016 pour acheter son silence sur une liaison qui aurait eu lieu en 2007. Selon l’accusation, ce sont les frais de campagne qui auraient financé cet arrangement.

Le dossier du procureur Bragg est jugé très fragile, y compris par des médias acquis au Parti démocrate. L’aspect politique de cette mise en accusation parait évident (le procureur Bragg est Démocrate) et certains s’inquiètent qu’un acquittement de Donald Trump pourrait le renforcer en vue d’une nouvelle candidature en 2024. Au-delà de cette affaire, on peut s’interroger sur le danger que pose une politisation de la justice pour les fondements démocratiques.

L’affaire « Stormy Daniels » n’est qu’un « amuse-gueule » prévient Andrew C. McCarthy pour National Review (article en lien ci-dessous). La chasse à l’homme ne fait que commencer et une avalanche d’affaires est prête à être déclenchée par vagues successives. L’échéance de 2024 est compliquée pour les Démocrates avec un président Biden très faible, qui malgré de visibles problèmes cognitifs, continue d’affirmer qu’il entend se représenter et une vice-présidente Kamala Harris qui n’a pas les épaules pour lui succéder. La procureure de l’État de New York, Letitia James, prépare une mise en accusation contre la Trump Organization : la société aurait artificiellement gonflé ses actifs. Le procès devrait avoir lieu en octobre prochain. Le programme ne s’arrête pas là : on promet à Donald Trump une série ininterrompue de mises en accusation jusqu’en 2024 avec les enquêtes sur l’émeute du 6 janvier 2021, des soupçons de pressions exercées en Géorgie lors du décompte des voix en 2020… Le plan des conseillers de la Maison Blanche et du Parti démocrate est solide. La politisation évidente des affaires poussées par des procureurs ouvertement démocrates a pour but de radicaliser la base républicaine « MAGA ». Les supporters de Donald Trump se trouvent confortés dans leur engagement contre le « système ». De nouvelles violences en marge de manifestations seraient une bénédiction pour les Démocrates.

Le deuxième effet de cette guerre judiciaire est de diviser le Parti républicain. Les premières piques ont été échangées entre Donald Trump et son dauphin putatif Ron DeSantis (Gouverneur de Floride). Un troisième avantage, et pas le moindre, est de détourner l’attention de l’opinion publique sur les échecs de la présidence Biden (inflation, criminalité, immigration, perte d’influence à l’international). Plus encore, l’enquête sur les graves soupçons concernant les millions reçus par la famille Biden d’intérêts chinois et ukrainiens ne fait pas trop de bruit. Pire, elle ne semble pas avancer… L’instrumentalisation du judiciaire conduit à un « deux poids deux mesures » contraire à toute justice. Comme les procureurs sont élus à la manière des politiques aux États-Unis, ce risque n’est pas nouveau mais il semble prendre une tournure qui fait ressembler la « première démocratie » mondiale à une république bananière.

Les procureurs mènent campagne pour être élus et ils ont donc, comme les responsables politiques, besoin d’argent. L’ombre de George Soros plane sur le système judiciaire américain. Le milliardaire d’extrême-gauche, directement ou par le biais d’organismes qu’il finance, soutient activement l’aile libérale du parti Démocrate. Au niveau mondial, Soros a investi plus de 32 milliards de dollars cumulés dans 120 pays en vue d’encourager « l’inclusivité » et les « droits individuels ». Il a compris que le contrôle de l’appareil judiciaire américain – y compris au niveau local – était capital pour gagner les batailles idéologique et politique. Selon la chaîne CNBC (voir article), les organisations financées par Soros ont donné 140 millions de dollars à des associations d’activistes un an avant les dernières élections de mi-mandat. À ces dons s’ajoutent 170 millions versés par Soros lui-même pour soutenir les candidats démocrates. Sur la plan sociétal, des associations apolitiques mais très actives sur l’accès sans contrainte à l’avortement, la promotion de l’idéologie du genre, l’accueil des réfugiés, ont reçu 60 millions du généreux « Open Society Policy Center » de la famille Soros. Tous ces investissements représentent depuis janvier 2020 au moins 500 millions de dollars aux États-Unis. Le procureur Bragg du district Manhattan a été élu avec l’argent du « philanthrope » mondialiste…
La sélection
L'avalanche judiciaire contre Donald Trump ne fait que commencer
GOP beware : Bragg's case is just the start of Trump's legal jeopardy
National Review
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