
Ils ont risqué leur vie pour sauver une alpiniste française
Revol et Mackiewicz ont alors demandé du secours via téléphone satellite. C'est alors qu'une cordée de quatre alpinistes chevronnés a décidé d’interrompre son escalade et de risquer sa vie pour aller les secourir par -45°C, sur un véritable mur de glace, alors que les vents soufflent à 80 km/h à une telle altitude. "C’est un sauvetage dangereux pour l’équipe mais on n’a pas le choix", avait expliqué Krzysztof Wielicki, à la tête de l’expédition polonaise. Deux campagnes de financement participatif ont très vite été lancées afin d'aider au financement du sauvetage, l’hélicoptère des autorités pakistanaises refusant de décoller sans garantie financière. Mais un temps précieux aura ainsi été perdu : il aura fallu attendre plus d’une journée avant qu’une fenêtre météo permette ensuite aux hélicoptères de décoller. Pendant ce temps, Elisabeth Revol, souffrant de graves engelures, passait la nuit à plus de 6.700 mètres d’altitude, sans tente, donnant des nouvelles jusqu’à ce que la batterie de sa radio soit épuisée.
C’est au bout d’une escalade de neuf heures sans arrêt ou presque, à un rythme incroyable, de nuit, que les grimpeurs parviendront à l'atteindre. Le 28 janvier au matin, les sauveteurs redescendront avec Elisabeth Revol jusqu’au point de rendez-vous avec un hélicoptère, qui l’évacuera vers Islamabad afin de soigner ses blessures. Mais Tomek Mackiewicz aura hélas eu moins de chance qu’elle, l’équipe de secours décidant de ne pas envoyer les sauveteurs à une mort quasi certaine en partant à sa recherche. Un financement participatif à sa mémoire et au bénéfice de ses enfants a été lancé. Il a déjà récolté plus de 126.000 euros.