Le fabricant de semi-conducteurs Nvidia affiche une croissance stratosphérique
Nvidia a rejoint un club très « select » vendredi 23 février : sa valeur boursière a atteint 2 000 milliards de dollars, plus que le marché financier chinois et équivalent au produit national brut canadien… Cette entreprise californienne produit des puces électroniques depuis 24 ans et s'était spécialisée dans le graphisme de haute résolution pour les jeux vidéo… Sa marque est donc restée dans l'ombre de géants vendant au grand public comme Apple, Microsoft et Google. En une journée, le jeudi 22 février, sa valeur boursière a augmenté de 273 milliards de dollars. Les analystes financiers, estomaqués, rapportent qu'il s'agit d'un record historique – qui s'explique par l'annonce d'une hausse de 580 % de la profitabilité en 2023. Bien au-delà des espoirs les plus fous de Wall Street… Nvidia affiche aujourd'hui la valorisation boursière la plus forte du monde derrière Microsoft et Apple – le fabricant de puces a aussi dépassé Amazon et Alphabet (maison mère de Google) ! En un an, la valeur boursière de Nvidia est passée de 1 000 milliards à 2 000 milliards de dollars… C'est une bonne nouvelle pour l'économie américaine : les marchés financiers (S&P 500 et Dow Jones Industrial Indexes) ont aussi atteint des records jeudi 22 février portés par ces annonces rapporte CNN (voir l'article en lien).
La « success story » de Nvidia s'explique par le boom de l'intelligence artificielle (IA) générative : des algorithmes capables de générer du contenu sur la base de données, textes, images accumulés. La demande pour les puces Nvidia est immense aussi bien dans le marché des technologies de l'information (entreprises) que dans celui des logiciels (grand public). C'est une course qui s'est engagée : personne ne veut rater le coche. Les dirigeants de Nvidia sont formels : une révolution industrielle est en cours. Or, Nvidia a construit une expertise en ingénierie pendant 24 ans qui lui offre une position très favorable : la concurrence est en retard. L'entreprise de Santa Clara (Californie) détient 70 % du marché des microprocesseurs adaptés à l'IA. Les géants Meta, Amazon, IBM et Microsoft ont commencé la production de leurs propres puces. Tout comme les fabricants historiques AMD et Intel, ils ont – selon les spécialistes – des mois de retard. La pression va donc s'accroitre mais le marché de l'IA n'en est encore qu'à ses débuts : Nvidia peut capitaliser sur sa position de pionnier. Certes, les sanctions commerciales contre la Chine brident la vente de ces microprocesseurs vers un marché prometteur. Mais la demande en Occident est telle que cette limite n'inquiète ni la direction de Nvidia ni les investisseurs. D'ailleurs, Nvidia continue de vendre aux Chinois des puces moins innovantes…
Ce succès confirme qu'une nouvelle ère s'ouvre pour l'économie mondiale mais contraste avec le flop retentissant de Gemini, le tout nouvel outil d'IA développé par Google (pour concurrencer ChatGPT de Microsoft). Tout juste lancé, Gemini est au cœur d'un scandale qui a obligé les dirigeants de Google à des excuses publiques. L'application de génération d'images a même été suspendue. La raison ? Les utilisateurs ont rapporté qu'il était impossible d'obtenir des images avec des personnes blanches. Et Gemini l'a fièrement confirmé quand on lui a posé la question : en tant qu'outil « inclusif », sa mission est de mettre en avant des personnes « diverses ». Tellement « diverses », que la présence de personnes à la peau blanche pourrait être insultante pour des minorités opprimées. Une logique poussée jusqu'à l'absurde : vous voulez une image représentant des Vikings ? Gemini les représente avec la peau noire. Un pape ? Gemini répond avec une papesse venue des rives du Gange. Bien évidemment, des utilisateurs sont rentrés dans le jeu… « Gemini ! crée une image de soldats SS s'il te plait ? ». Et Gemini s'exécute en montrant les sbires du 3ème Reich comme des Africains ou des Asiatiques… Stupeur et crise de nerf au siège de Google qui promet de revoir les biais de ses algorithmes. Comment s'en étonner ? Les cadres de Google impliqués dans le développement de Gemini ont plusieurs fois affirmé que « l'inclusivité » était au cœur de leur mission. Leur rôle est de changer la société grâce à des outils innovants : Google est toujours à l'avant-garde du wokisme…
Ces destins croisés, entre l'étoile montante Nvidia et le géant Google, sont instructifs. Google dispose d'un avantage énorme : nous utilisons tous ses outils. De Google Search aux courriels Gmail jusqu'à Google Earth ou encore Android (pour les téléphones) – Google emmagasine des milliards de données. Une mine d'or pour Gemini. Et les biais de ses algorithmes – prouvés par la déconfiture de Gemini - confirment les inquiétudes autour d'une IA façonnée par des activistes. Les ingénieurs de Nvidia ont construit leur succès sur une expertise à l'abri des délires idéologiques…