Une Coupe du Monde de football très chrétienne

On le sait peu, même à la veille d’une nouvelle finale pour la France, mais les racines de la Coupe du Monde de Football sont des plus chrétiennes. Mais qui se souvient encore de Jules Rimet ? C’est la question que posait ce mois-ci à ses jeunes lecteurs, louveteaux et louvettes, la revue des Scouts et Guides d’Europe, en revenant sur le parcours hors du commun de ce catholique engagé à l'occasion cette édition 2018 de la Coupe du Monde de la FIFA.


Jules Rimet est né en 1873, en Haute-Saône, au sein d’une famille d’agriculteurs ruinés par la crise, devenus petits commerçants dans le 7e arrondissement de Paris. À 12 ans, il rejoint la capitale, et après avoir pris goût pour le ballon rond au patronage, il réalise comment le football peut contribuer à détourner ouvriers et classes populaires des comptoirs où ils boivent leur paie. Lui qui est devenu avocat et journaliste a ainsi fondé le Red Star avec son jeune frère, à seulement 23 ans. Proche du Sillon et éditeur d'une revue chrétienne, il s’engagera au sein de la démocratie chrétienne de l’époque.


Ce visionnaire, qui avait pour devise " travailler le corps, éveiller l’esprit ", fonde la FIFA, Fédération Internationale du Football, en 1904. Il faudra attendre l’été 1930 pour qu’elle organise la première coupe du monde, en Uruguay. Président pendant 33 ans d’une FIFA bien loin des scandales actuels, ce farouche partisan d’un football professionnel s’éteindra en 1956. Quant au trophée de la Coupe du monde de football, qui se souvient encore qu’il s’appelait jadis la coupe Jules-Rimet ? Une Lettre de Justice et Paix parue à l’été 2016 (n° 215) revient longuement sur la vie de Jules Rimet et les racines chrétiennes des compétitions sportives internationales.