Troisième Secret - 19/01/2024 à 17:33
Pressentiment que c’était le Saint-Père Dans un entretien avec le Père Jongen en 1946, sœur Lucie lui dit « Nous ne savions pas alors ce qu’était un pape ou un roi » comme le raconte la revue « Médiatrice et Reine » dans son 1 er numéro de mai 1946, cité par exemple dans le « Bulletin Saint Jean-Eudes » n°56 de juin/juillet 2000 ou par De Marchi dans son livre « Témoignage » p 346. Sœur Lucie parle de l’époque des apparitions, de l’été 1917 où elle et ses cousins ont vu et entendu la Très Sainte Vierge Marie à Fatima. D’ailleurs dans son premier mémoire, Lucie raconte que, entre juillet et août 1917, trois prêtres étaient venus les interroger et leur avaient recommandé de prier pour le Saint-Père. Et Jacinthe ne sachant qui était le Saint-Père, les prêtres le leur avaient alors expliqué. Il est donc clair et évident qu’en 1917, qu’en juillet-août 1917, les trois petits voyants ne savaient pas ce qu’était un Saint-Père Et pourtant, dans le texte publié le 26 juin 2000, censé avoir été rédigé en 1944, donc deux ans avant l’entretien avec le Père Jongen, et censé parler des évènements de juillet 1917, nous lisons « Nous avons eu le pressentiment que c’était le Saint-Père » en parlant d’un évêque vêtu de blanc. Comment les voyants ont-ils pu penser au Saint-Père alors qu’ils ne savaient même pas ce que c’était, ce qu’était un Pape ?!? Cela jette un doute, un gros doute sur l’authenticité du texte qui nous a été donné comme étant le « troisième secret » de Fatima ! Infinitif comme seul verbe d’une phrase Le texte qui a été publié le 26 juin 2000 sous le titre « Le troisième secret de Fatima » comporte une syntaxe surprenante, pour ne pas dire erronée : Et nous vîmes dans une lumière immense qui est Dieu : “Quelque chose de semblable à la manière dont se voient les personnes dans un miroir quand elles passent devant” un Évêque vêtu de Blanc, “nous avons eu le pressentiment que c'était le Saint-Père”. Divers autres Évêques, Prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée. Si nous enlevons toutes les parenthèses (écrites d’ailleurs comme des guillemets ?!?) les deux phrases sont en réalité : Et nous vîmes un Évêque vêtu de Blanc. Divers autres Évêques, Prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée Le verbe de la deuxième phrase est à l’infinitif : « monter » (ou parfois « gravir ») en français, « subir » en portugais Et les commentateurs déploient des trésors d’imagination pour tenter de minimiser cette erreur d’un infinitif comme seul verbe conjugué dans une phrase. Par exemple le site du Vatican : « (8) Dans la traduction, on a respecté le texte original, même dans les imprécisions de ponctuation, qui n'empêchent d'ailleurs pas la compréhension de ce que la voyante a voulu dire. » Dans le « Nouvel Obs » : « Divers autres Évêques, Prêtres, religieux et religieuses monter (sic) sur une montagne escarpée » Sur le Site « crc-resurrection » : « Plusieurs autres évêques, prêtres, religieux et religieuses gravissaient une montagne escarpée » Sur Wikipédia ou sur le Site « CathoBel » : « [Nous vîmes] divers autres évêques, prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée » Après avoir médité des heures et des heures sur cette bizarrerie, j’en arrive à la conclusion que la phrase, pour avoir un sens, devait être en réalité : Et nous vîmes un évêque vêtu de blanc, divers autres évêques, prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée. De cette façon, la phrase a un sens et cela justifie l'infinitif employé pour "monter" sur une montagne. Mais alors comment comprendre que Soeur Lucie ait pu écrire un point puis une majuscule à "divers" comme s'il s'agissait d'une nouvelle phrase, laissant les journalistes dans une grande perplexité ["...et religieuses monter (sic) sur...] Si elle a écrit ce texte en 1944 comme cela est dit, elle avait 37 ans et donc en pleine possession de ses moyens. Tous les textes de l’époque comportent des parenthèses là où il faut des parenthèses et des guillemets aux bons endroits. Les points sont en fin de phrases et les majuscules en début de phrases. Comment se fait-il que pour ce texte, il y ait autant de « imprécisions de ponctuation » pour reprendre l’expression du Vatican ? Une seule explication à mon avis, après avoir retourné le problème depuis des années : Soeur Lucie a écrit ce texte sous la dictée d’un faussaire alors qu'elle n'avait plus toutes ses facultés pour retranscrire ce qu'on lui dictait, ou bien elle l'a fait exprès pour qu'on puisse détecter la supercherie. Mais sûrement pas la mise par écrit d’une soi-disant vision décrite par Sœur Lucie ! Ce texte est donc vraisemblablement, très vraisemblablement un faux !
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