- 26/09/2025 à 00:00
Toute souffrance animale PAS NÉCESSAIRE est à bannir.
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- 25/09/2025 à 22:18
J'apprécie en temps normal vos articles et leurs analyses même si je ne suis pas toujours d'accord. La culture, les identités régionales ou appelez-les comme vous voudrez, nous n'allons pas jouer sur les mots, ne sont et ne seront jamais un prétexte pour justifier la torture animale. Il n'y a aucun angle à interroger ou à comprendre. Il n'y a aucune valorisation du local et de ses singularités. Le taureau n'a pas demandé à se trouver dans l'arène et des solutions existent pour offrir une nouvelle vie à ces animaux. Je reprends vos mots "Militer pour l'abolition revient à militer pour l'extinction de la race des taureaux de combat ". Quel sordide raccourci pour perpétuer une pratique barbare et arriérée. Il faut nommer les choses par ce qu'elles sont. Il ne s'agit en rien "d'une dialectique perfide, stérile et peu constructive" comme vous le prétendez. " Seulement" 1000 taureaux morts par an face aux milliards d'animaux d'élevage. Une comparaison abjecte. Quand bien même les pratiques d'élevage mériteraient à elles-seules un article à part entière, la mise à mort intentionnelle d'un animal transformée en spectacle est indéfendable. Vous avez omis de préciser qu'avant de rentrer dans l'arène, les parties génitales des taureaux sont brûlées, ses yeux enduits de vaseline rendant sa vision floue et j'en passe sur les pratiques d'affaiblissement. Mais oui, c'est de la culture voyons ! Le congrès espagnol examine en ce moment même une initiative citoyenne visant à retirer à la corrida son statut de patrimoine culturel. Et en France ? Votre article démontre un retard considérable. Emile Zola écrivait déjà : "La corrida, ni un art, ni une culture ; mais la torture d'une victime désignée". Il n'y a rien à ajouter.
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Réponse de l'auteur - 25/09/2025 à 23:43
Merci pour votre retour et pour les compliments du debut :-) Vous soulevez des éléments réels car il y a eu, et il y a sans doute encore, des dérives dans certaines pratiques (taureaux affaiblis, maltraités, etc.). C’est à la filière de la tauromachie d’assainir le milieu et d’être en adéquation avec ce qu’elle prétend défendre. Il est essentiel que ces dérives soient dénoncées. Je ne pense pas qu’il y ait de “comparaison abjecte”, en tout cas ce n’était pas ma volonté. L’idée n’est pas de hiérarchiser les souffrances, mais de mettre en lumière une incohérence. « Si les abattoirs avaient des murs de verre, tout le monde serait végétarien », disait Paul McCartney (si c’est bien lui qui en est l’auteur). Certes, l’abattage n’est pas un spectacle, mais les aficionados soulignent que la société moderne a tendance à effacer totalement l’animal de son quotidien, à invisibiliser sa mort et la violence de l’élevage. Or, des pratiques comme la séparation brutale des petits de leur mère et bien d’autres choses, généralisées dans l’industrie, sont elles aussi empreintes de souffrance. C’est pas pour légitimer, je porte les arguments de ceux qui adhèrent. Beaucoup d’aficionados sont des individus profondément enracinés dans la ruralité, proches de la nature, qui parfois chassent pour leur propre consommation par exemple et entretiennent un rapport direct à la faune, à la flore et au terroir. Ils ne se vivent pas comme des barbares ou des arriérés, mais comme des héritiers d’un mode de vie où l’homme n’est pas séparé du cycle vie/mort et dont la corrida est une composante. C’est un point de vue qui n’est pas forcement le miens, mais que j’expose. La question au fond est de savoir si on peut etre contre une pratique (parce qu’elle nous heurte au plus profond de nous même) sans pour autant exiger son abolition. Car l’interdiction, pour ceux qui la vivent de l’intérieur, peut générer un profond sentiment d’injustice. D’autant que d’autres formes de spectacle animalier, comme le cirque ou certaines disciplines équestres, impliquent elles aussi des morts prématurées, même si elles n’ont pas le même caractère sanglant ni le folklore qui entoure la corrida. La législation française elle-même entretient un flou parce que l’animal reste juridiquement considéré comme un bien meuble. Les agressions sur les chiens ou d’autres animaux ne sont pas poursuivies comme telles. Cela interroge tout un système légal et culturel. D’ailleurs, si les taureaux bénéficiaient d’une personnalité juridique, la corrida serait probablement interdite de fait. Mais cette question est complexe. Quand vous dites que le taureau n’a pas demandé à être dans l’arène, vous avez raison. Mais le milieu tauromachique défend une autre vision, selon lui, ces animaux sont sélectionnés et élevés pour le combat, le portent dans leurs gènes, et ne sont pas “forcés” à se battre. Ils sont décrits comme des animaux d’une violence et d’une puissance inouïe, et la corrida serait une manière ritualisée d’exposer cette spécificité. C’est un point de vue que l’on peut contester, mais il existe. Enfin, il faut rappeler qu’en cas d’abolition, la race des taureaux de combat disparaîtrait bien. Ils n’existent que pour l’arène (seul un faible pourcentage y est envoyé, la majorité finissant à l’abattoir pour la consommation). Les coûts d’élevage seraient bien trop élevés pour les maintenir uniquement à cette fin. Et quand bien même, est-ce que l’abattoir offrirait vraiment une mort plus digne que l’arène ? La question de l’intérêt supérieur de l’animal ne se poserait plus. Je savais que ce point de vue serait minoritaire et susciterait une vive opposition. Mais il me paraît essentiel de porter ce type de voix, pour questionner et interroger au-delà des évidences. J’ai écrit cet article en tant que défenseur de la cause animale (j’ai notamment beaucoup travaillé sur les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts) et en tant que végétarien depuis près de 7 ans. Je ne suis donc ni consommateur de ce spectacle, ni indifférent à la souffrance animale. Merci de m’avoir lu, comme vous pouvez le constater j’y accorde une grande importance.
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