Échec de la prévention chez les jeunes homosexuels en France
Santé

Échec de la prévention chez les jeunes homosexuels en France

Par Equipe LSDJ - Publié le 24/07/2017
Quelques jours avant que s’ouvre le 23 juillet, à Paris, la Conférence internationale de recherche sur le sida organisée par l’International Aids Society (IAS), et l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida (ANRS), Libération relayait l’inquiétude des médecins devant le niveau de contamination des jeunes homosexuels français. En effet, l'enquête Prevagay 2015, publiée le mardi 18 juillet, montre que 14,3 % des 2 600 homosexuels interrogés dans cinq grandes villes françaises sont séropositifs. « Etablie à partir d’un questionnaire comportemental et d’un prélèvement de sang anonyme, l’enquête révèle que le taux de prévalence du VIH est le plus élevé à Nice (17,1 %), suivi de Montpellier (16,9 %), Paris (16%), Lyon (11,4 %) et Lille (7,6 %). » François Dabis, le président de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), juge cette situation «extrêmement préoccupante».

Ce sont les plus jeunes les plus vulnérables -et les plus dangereux pour leurs partenaires- entre le moment de la contamination et celui où le jeune homme apprend qu’il est porteur du virus (environ un an et demi) : « Si les taux des trois premières métropoles françaises sont similaires à ceux d’autres villes européennes comme Brighton (17,6 %) ou Lisbonne (17,1 %), la part des HSH français séropositifs de moins de trente ans (6 %) est plus importante que dans les autres pays d’Europe. »

Quelles réponses apporter à cette situation ? Sans surprise, l’association Aides plaide pour que « l’école encadre les sexualités » afin de «structurer le comportement du jeune avant son entrée dans la sexualité», au risque d’un renforcement de l’intrusion de l’Etat dans l’éducation sexuelle des enfants qui appartient de droit aux familles. Pour l’Education nationale, éduquer un enfant, c’est lui enseigner que toutes les pratiques sexuelles se valent avec ce seul mot d’ordre : « protège-toi » ! Mais ce type de prévention se solde clairement par un échec sanitaire, renforcé paradoxalement par le succès des thérapeutiques qui induit une baisse de vigilance. A quoi s’ajoute « la diversification des réseaux sexuels » via internet : « Chez les moins de 25 ans, près de 82 % utilisent des applications mobiles géolocalisées pour faire des rencontres, sur lesquelles les associations de prévention sont peu présentes », constate Libération.

Combien faudra-t-il de nouvelles contaminations pour qu’on s’interroge sur les causes morales et éducatives de cette catastrophe ? 
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Échec de la prévention chez les jeunes homosexuels en France
VIH : une situation « extrêmement préoccupante » chez les jeunes homosexuels français
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