Remaniement : les trois constats clés
Politique

Remaniement : les trois constats clés

Par Judikael Hirel - Publié le 16/10/2018
Enfin, il a eu lieu ! Ce qui devait n’être qu’un remaniement technique après le départ de Gérard Collomb s’est transformé en un psychodrame et un jeu de chaises musicales long de quinze jours. Au final, le premier cercle d’Emmanuel Macron se resserre plus encore autour du chef de l’Etat, entre Mounir Mahjoubi passant du numérique à Bercy et Christophe Castaner à l’Intérieur. Quels principaux changements retenir de ce nouveau gouvernement Philippe II ?

Premier constat : le Modem, le parti de François Bayrou, renforce son influence. D’abord avec la promotion de Jacqueline Gourault, qui devient ministre de plein exercice. L'élue Modem récupère le ministère de Jacques Mézard, élargi aux collectivités territoriales. Elle a désormais deux ministres sous sa responsabilité, l'un chargé du Logement et l'autre des collectivités. Ensuite avec l’entrée au gouvernement de Marc Fesneau. Secrétaire général du parti puis président du groupe à l'Assemblée depuis 2017, il est au coeur de l'appareil du Modem et un proche de François Bayrou. Lors de l'élection de Richard Ferrand au Perchoir, il avait obtenu 86 voix, soit 40 de plus que l'effectif de son groupe….

Deuxième constat : la volonté d’absorber la droite et le centre droit se poursuit, au-delà des transfuges gouvernementaux que furent Edouard Philippe, Bruno Le Maire Gérald Darmanin. C’est maintenant au tour de Frank Riester de franchir le Rubicon pour un maroquin. Il possède un solide réseau dans le secteur culturel, depuis qu'il a été rapporteur des lois Hadopi en 2008-2009. Longtemps proche de Jean-François Copé, puis de Bruno Le Maire, il est co-président du groupe UDI-Agir. Il avait voté en faveur de la loi Taubira et est favorable à la PMA.

Troisième constat clé : Christophe Castaner hérite certes d'un ministère prestigieux, mais rétréci. En effet, jamais le ministère de l’Intérieur n’aura autant été vidé de sa substance. Le volet collectivités locales est attribué à Jacqueline Gourault, tandis que Laurent Nunez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, gèrera effectivement la la Police. Cet ancien de la DGSI, ex préfet de police des Bouches-du-Rhône prendra donc en charge le volet "sécurité publique". Que reste-il au proche d’Emmanuel Macron ? Avant tout l'organisation des élections et le futur redécoupage électoral, rôle stratégique s’il en est. Mais un rôle qui va l’amener à quitter ses fonctions de délégué général de la République en marche.



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