Elles émerveillent les visiteurs et intriguent chercheurs et historien depuis leur découvertes. Les statues géantes de de l'île de Pâques, vestiges mystérieux de l’ancien peuple de Rapa Nui, s’élèvent depuis des siècles au coeur de l'Océan Pacifique. Sculptées dans la roche volcanique, on en compte près d’un millier, les plus imposantes mesurant 9 mètres de haut pour 100 tonnes… Ces "moaï" sont réparties un peu partout sur l'ensemble de l'île, 300 d’entre elles étant dressées sur des terrasses sacrées ou "ahu", dos à la mer.
Si l’on est encore loin de tout savoir d’elles, que leur origine reste globalement inconnue, une équipe de chercheurs de l'Université Binghamton, de l'Etat de New York, a toutefois fait une découverte qui pourrait, a minima, expliquer leur disposition. Une disposition qui ne devrait rien au hasard... En effet, en étudiant une partie de l’est de l’île, ces chercheurs ont constaté une correspondance entre les emplacements des géants de pierre et les sources d'eau douce de l’île. Les résultats de leurs recherches ont été publiés dans la revue Plos One. Chaque fois que les scientifiques ont constaté la présence d’énormes quantités d’eau douce, ils ont également vu des statues géantes à proximité. En extrapolant leurs analyse, ils supposent qu’en sus de l’emplacement des ressources d’eau douce, vitale pour la population au quotidien sur cette île dénue de cours d’eau, l'aspect des plateformes et de leur statues, leur taille ou leur forme, pourraient être directement liés à l'abondance et à la qualité de la source sur l'île. Les géants de pierre seraient-ils les gardiens de l'eau, et donc de la vie ?