Reportage saisissant d’Isabelle Lasserre dans
Le Figaro sur ce petit État d’Europe qui ne fait plus la une de l’actualité. Le Kosovo reste pourtant une
menace à cause de
l’emprise qu’y exercent les islamistes.
Sous perfusion de l’aide internationale depuis la fin de la guerre contre les Serbes (1999) et son indépendance (proclamée unilatéralement en 2008 mais non reconnue par 82 pays membres de l’ONU dont bien sûr la Serbie et la Russie), le Kosovo est un échec
de la communauté internationale. Dans ce pays de musulmans modérés, « des pays du Moyen-Orient ont investi le pays et
radicalisé les esprits sous couvert d'activité humanitaire. » Ils ont financé la construction de quelque
800 mosquées. Des prêches appelaient ouvertement à aller
se battre en Syrie.
« Avec
plus de 300 départs pour le Levant, le Kosovo - 1,8 million d'habitants - est le pays du continent européen qui, par tête d'habitant,
a fourni le plus de djihadistes aux groupes terroristes
Daech et al-Nosra, la branche syrienne d'al-Qaida. »
Depuis 2015, les autorités ont réagi vigoureusement sous la pression internationale (arrestations, fermetures de mosquées).
Mais le travail de l’islamisation en profondeur se poursuit, nourri par la pauvreté, la corruption et du choc entre «le
sécularisme agressif du gouvernement et les
fanatiques religieux.»
60 % des jeunes sont au chômage : Sans visas pour l'UE, « ils sont comme des chiens en cage. Les imams radicaux utilisent ce désespoir».
Les Américains se désengageant et les Européens étant accaparés par le Brexit et la crise des migrants, c’est l’ancien envahisseur musulman,
la Turquie d’Erdogan qui prend le relai.